Un sceau du Prieur de PRESLES, conservé au musée du Louvre, nous renseigne sur l’origine du nom de PRESLES, « Pratellae » en latin les petites prairies.

La vallée de PRESLES a été de tout temps fréquentée par l’homme.
Outre la Pierre Turquaise, située aux limites communales, en forêt de Carnelle, trois autres monuments néolithiques ont été découverts et fouillés. La Pierre Plate, à l’orée de la forêt de l’Isle Adam, reçut plus d’une centaine d’inhumations : on y a retrouvé des ossements, des armes, des débris de poteries.  Le coffre de Bellevue est une petite sépulture mégalithique située à Presles, elle est la plus petite sépulture collective du Val-d'Oise. Quant au monument funéraire du Blanc Val, il a été mis à jour en 1949. Ces monuments funéraires attestent de la présence humaine au moins 2000 avant JC (fin du Néolithique). Cette occupation coïncide ave une période de défrichement intense. L’activité humaine repose alors sur l’agriculture et l’élevage. Aucun habitat n’a été repéré sur le territoire. Toutefois, en regard de l’occupation spatiale des hommes du néolithique en Ile de France, on peut supposer qu’ils vivaient sur les rebords des plateaux situés de part et d’autre de la vallée. En 1976, des sarcophages mérovingiens furent mis à jour sur le parvis de l’église. Au début du Moyen-Age, il existe une famille de PRESLES.


En 1580, son fief passe entre les mains de la famille BAILLET, Conseiller au Parlement, puis dans celles de la famille de NOINTEL en 1701 et enfin par alliance, PRESLES devient possession du Prince de CONTI. Il existait alors sur le territoire communal d’autres petits fiefs de Nantouillet, de Remi, de Rouvray, de Prérolles, de Courcelles, de Val Pendant et de Montbray. Plusieurs des derniers tenants de ces fiefs furent exécutés en 1794.
    
Au Sud-Est du village existe la ferme fortifiée du Val Pendant qui surplombe la vallée. D’après la tradition, cette construction remonterait aux Templiers qui, sur l’autre versant du vallon, avaient édifié une Commanderie dont il reste des vestiges à l’orée de la forêt de Carnelle. L’historien BISSON de BARTHELEMY a cité des documents d’archives selon lesquels, au XIIème siècle, la ferme du Val Pendant appartenait à MATHIEU II, puis à MATHIEU III, Comte de BEAUMONT. La ferme fortifiée du Val Pendant fut ensuite propriété de l’Abbaye du Val (MERIEL) puis revint à SAINT LOUIS. L’origine de l’église est fort ancienne comme en témoigne la substructure du clocher ainsi qu’une colonne surmontée d’un chapiteau à motif végétal sommairement taillé. La partie Nord de l’édifice date des XIIème et XIIIème siècles. Le reste de la construction, agrémentée d’ornements sculptés, comporte une nef principale et latérale, œuvres de la Renaissance. La date de 1463, portée sur un écusson de pierre, à la hauteur des fenêtres de l’abside en fait foi, ainsi que deux inscriptions, l’une en 1446 et l’autre en 1451.

Le relais de poste de « La Cave » (aujourd’hui transformé en logements) abritait des écuries, des caves, des chambres pour les voyageurs, des dortoirs pour les cochers et les palefreniers. Il date vraisemblablement du milieu du XVIIIème siècle sauf le porche.

Une des 2 rues principales de PRESLES (actuellement rue Pierre Brossolette) est fort ancienne. Dès 1576, les premières voitures publiques allant de PARIS en Picardie l’empruntaient. Cette route conduisait jusqu’aux Flandres. Elle était alors d’une grande importance économique et stratégique pour le royaume. Lors de l’aménagement de la RN1 en, 1956, elle perdit cette vocation et devint une voie à vocation locale. En face de «La Cave», le Chenil évoque les Grandes Chasses à courre dont les dernières furent conduites par le Prince MURAT, au début du XXème siècle. Aujourd’hui, il est occupé par un cercle hippique.

Un autre chateau de caractère situé à l'emplacement du CSL et de son parking, le Chateau du Nantouillet fut démantelé à la révolution Française.

Le hameau de Courcelles possède un château : le corps principal date de la fin du XVIIème siècle, l’aile Nord de 1709, le perron et le grand escalier de 1880 et enfin l’aile Sud et le rez-de-chaussée de 1900. Cette propriété privée appartient à la famille SALMON LEGAGNEUR. L’architecture évoque le style néo classique : à fronton triangulaire et grand escalier. Celui-ci se situe au milieu d’un parc arboré. Sur le coteau entre PRESLES et PREROLLES, le domaine de Bellevue abrite un château construit en 1859 sur les vestiges d’un ancien rendez-vous de chasse du Prince de CONTI. Le château de Bellevue abrite aujourd’hui diverses manifestations du parti politique de Lutte Ouvrière.

En 1790, la commune a été constituée en municipalité. En 1826, un arrêté royal définit les limites du territoire communal. En 1863, un arrêté impérial érige le Hameau de Nerville en commune. Jusqu’à la 1ère guerre mondiale, PRESLES fut une commune rurale où l’économie agricole et forestière dominait (le bois de chataignier était utilisé pour les mines). Depuis les années 20 et consécutivement au développement des transports routiers, mais aussi ferroviaires, PRESLES est devenue une commune résidentielle et ce caractère s’accentue nettement depuis une vingtaine d’années. Le XXème siècle ne voit pas la réalisation de projets architecturaux d'envergure. Il s’agit plutôt d’une urbanisation progressive du fond de la vallée et des côteaux, sous forme pavillonnaire.

L’évolution de l’urbanisme de PRESLES permet de faire ressortir 3 grands types d’habitat :
-des constructions séculaires, souvent rénovées, concentrées le long de la rue Pierre Brossolette, de la rue Alexandre Prachay et de la rue de l’Isle Adam. Elles caractérisent la notion de village-rue ».
- des opérations importantes de lotissement réalisées entre 1960 et 1980, soit sur d’anciennes cressonnières, soit sur le coteau de Courcelles. Pour celles entreprises sur les cressonnières, l’architecture de chaque pavillon est semblable ; en revanche, pour le lotissement « Beauregard », l’aspect extérieur a été laissé au libre choix de chaque propriétaire.
- Enfin, un habitat diffus vient s’insérer dans les vides laissés dans la trame urbaine surtout après la grande guerre. Les caractères architecturaux de ces pavillons correspondent parfaitement à leur date d’édification.

Au recensement de 2009, la population de PRESLES était de 3 866 habitants. Elle continue de s’accroître lentement.

Cette évolution traduit à la fois un rajeunissement de la population dû à l’attractivité de la commune qui offre un site et des services de qualité, et une urbanisation douce, sans densification ni construction d’immeubles.

Une évolution raisonnable, mise en œuvre par la Municipalité depuis 1983, qui souhaite maintenir et développer une harmonie et une qualité de vie, à 30 km de PARIS.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le Guide de PRESLES, disponible en Mairie.

Sites archéologiques

3 sites sont situés sur le territoire communal :

 

- la Pierre Plate, à l’orée de la forêt de l’Isle Adam

- le Blanc Val, sur le plateau agricole des garennes

- Le coffre de Bellevue est une petite sépulture mégalithique située à Presles. Le coffre de Bellevue est la plus petite sépulture collective du Val-d'Oise.

 

Un quatrième se situe sur le territoire de la commune de Saint-Martin du Tertre, juste en limite de notre territoire, il s’agit de la Pierre Turquaise.

 

Anciennes cartes postales de Presles

Nous commençons une numérisation d'anciennes cartes postales de Presles, que vous pourrez retrouver dans ce diaporama.

Diaporama